lundi 18 décembre 2000

La restauration des niches votives va pouvoir être lancée


Vaste et beau chantier initié par Renaissance du Lille Ancien, la sauvegarde du petit patrimoine des groupes sculptés et des niches votives va commencer. Sur les huit sites identifiés, quatre vont être restaurés en 2024. État des lieux. 



Au n°10 de la rue de la Monnaie, cette niche est l’une des rares à avoir conservé sa vierge à l’enfant. Sa restauration sera délicate.

 

C’est l’un des combats majuscules de l’association. Mais il coûte cher. Très cher. « Chaque opération nécessite un minimum de 10 000 euros », confirme Jean-Yves Méreau, président de Renaissance du Lille Ancien. C’est la raison qui a conduit RLA à lancer, il y a un an, un appel aux dons. Celui-ci continue (1). « Nous avons plus que jamais besoin de la générosité des particuliers. » En attendant, la première campagne a permis de réunir plus de 20 000 €. C’est un premier pas important, qui va contribuer au lancement des premiers travaux de restauration.

 

Les demandes de permis de construire sont lancées.

 

« Nous avons recensé huit opérations prioritaires, soit par l’urgence de la situation et leur importance patrimoniale, soit par leur emplacement et leur caractère symbolique et spectaculaire, soit par la plus grande facilité de leur restauration ou la réceptivité des propriétaires », détaille Jean-Yves Méreau. Ce relevé a été effectué dès 2015 par une stagiaire de l’École du Louvre. Sa traduction dans les faits est donc actée pour 2024. « Le premier chantier commencera au mois de mai. Les trois autres suivront. Les demandes de permis de construire sont lancées. »


Sur les quatre sites programmés, deux sont protégés. Un élément important, qui permet de bénéficier d’une aide financière des Monuments historiques. « Les propriétaires des habitations ont aussi accepté de participer au financement. C’est un engagement significatif », se félicite le président de RLA.



St Joseph à l'enfant, avenue du Peuple Belge

 

Des statues volées

 

Les quatre opérations concernent ainsi le Saint-Joseph à l’enfant Jésus de l’avenue du Peuple-Belge (au n°39), la tour Saint-Pierre de la rue Négrier, le Saint-Joseph de la rue... Saint-Joseph et la très belle niche de la rue de la Monnaie (au n°10), l’une des rares à avoir conservé sa statue de Vierge à l’enfant. « Beaucoup ont été volées », déplore Jean-Yves Méreau. C’est le cas de celle dédiée à Saint-Thomas de Canterbury, rue d’Angleterre.


La question de leur remplacement pose une question. « On pourrait réinstaller des statues anciennes mais nous nous interrogeons sur la possibilité de faire appel à des artistes pour qu’ils créent des œuvres plus contemporaines. Les choses ne sont pas figées. »


(1) Par chèque à Fondation Renaissance du Lille Ancien, 99, rue Saint-Sauveur. B.P 667. 59033 Lille Cedex 

Ou sur www.fondationdelille.org/fondations-abritees/fondation-renaissance-lille-ancien